Exemple mail de relance à utiliser en prospection B2B
Pourquoi les mails de relance sont cruciaux en prospection B2B
En B2B, décrocher une réponse dès le premier mail, c’est un peu comme attraper un poisson à la première ligne : ça arrive, mais c’est rare. Dans la majorité des cas, c’est la relance qui fait la différence entre un message ignoré et une opportunité concrète. C’est pourquoi maîtriser l’art du mail de relance est essentiel pour tout commercial ou entrepreneur souhaitant développer son portefeuille client.
Au fil de mes années à piloter des stratégies de prospection digitale, j’ai pu constater un schéma récurrent : l’immense majorité des ventes naissent à partir du deuxième ou troisième contact. Le problème ? Beaucoup abandonnent après le premier silence. Un tort stratégique.
Ce qu’un bon mail de relance doit (absolument) contenir
Un mail de relance efficace ne se contente pas de redire la même chose que le message initial. Il doit apporter une valeur supplémentaire, rappeler l’intérêt du destinataire, et surtout, créer une occasion de dialogue – sans pression excessive.
Voici les éléments clés à inclure :
- Un rappel subtil du message précédent – pas de copier-coller brut, mais une référence claire qui resitue le contexte.
- Un ton professionnel mais humain – on reste dans le B2B, mais avec une touche de personnalité, voire une pointe d’humour si le contexte s’y prête.
- Un apport de valeur – cela peut être un lien vers une ressource utile, une étude de cas, ou une nouveauté sur votre solution.
- Un appel à l’action clair – proposer un court créneau pour un échange, poser une question précise, etc.
- Une structure concise – 150 à 200 mots suffisent largement. Ce n’est pas une lettre de motivation.
Mon approche testée et approuvée : la méthode en 3 temps
Avec l’expérience, j’ai adopté une approche simple mais redoutablement efficace, structurée autour de trois étapes successives de relance. Laissez-moi vous livrer mes modèles favoris.
Mais avant tout, une règle d’or : chaque relance doit être espacée d’au moins 3 à 5 jours, selon l’intensité de votre cycle commercial. Rien de pire qu’un prospect bombardé tous les matins à 8h.
Exemple 1 : relance douce, après 3 à 5 jours
Ce premier mail vise à sonder poliment l’intérêt du contact après votre premier message.
Objet : Une question rapideBonjour [Prénom],Je me permets de revenir vers vous suite à mon précédent message concernant [rappel succinct de votre offre ou sujet].J’imagine que vous avez un emploi du temps chargé – rassurez-vous, je ne cherche qu’à savoir si ce sujet vaut la peine d’être approfondi.Dans le cas contraire, je ne vous embêterai pas davantage 😊Quoi qu’il en soit, je reste à votre disposition si jamais cela devient d’actualité.Bien à vous, [Votre prénom et nom] [Signature professionnelle]
Pourquoi ça marche : Ce mail joue sur la courtoisie et le retrait stratégique pour relancer sans paraître insistant. Le ton est respectueux, mais ferme dans sa proposition.
Exemple 2 : deuxième relance avec valeur ajoutée
Si aucune réponse ne vient après une semaine, l’idéal est d’envoyer une relance enrichie d’un élément utile.
Objet : Un cas client qui pourrait vous intéresserBonjour [Prénom],Je me permets de vous partager ce retour d’expérience d’un de nos clients dans [secteur d’activité du prospect], qui a pu [résultat concrètement mesurable].→ [Lien ou résumé très court de la ressource]Je me suis dit que cela pouvait vous intéresser si vous envisagez [problématique ciblée].Êtes-vous disponible cette semaine pour en discuter 15 minutes ? Je peux m’adapter à vos disponibilités.Très bonne journée à vous, [Votre prénom et nom] [Signature professionnelle]
Pourquoi ça marche : Vous démontrez votre expertise sans vendre de manière agressive. En apportant de la valeur concrète, vous augmentez vos chances d’engagement.
Exemple 3 : mail final, courte relance assertive
Parfois, il faut savoir clore la boucle, tout en laissant une porte ouverte. Cette relance est une manière de se retirer proprement… tout en marquant les esprits.
Objet : Dois-je clôturer ce dossier ?Bonjour [Prénom],Je n’ai pas encore eu de retour de votre part concernant mes précédents messages, je me permets donc une dernière relance.Si ce n’est pas le bon moment ou si le sujet ne correspond pas à vos priorités actuelles, pas de souci, je saurai que je peux clôturer ce dossier de mon côté.Mais si l’intérêt est toujours là, je suis tout à fait disponible cette semaine pour en parler.Dans tous les cas, merci de m’avoir lu – au plaisir d’un prochain échange !Bien cordialement, [Votre prénom et nom] [Signature professionnelle]
Pourquoi ça marche : Ce mail joue la carte de la transparence et du respect du temps du prospect. Une posture plus directe, souvent très bien accueillie dans le B2B.
Astuce terrain : adaptez le ton à votre secteur (et à votre interlocuteur)
Il y a quelques années, alors que je pilotais une mission de conseil pour une scale-up en cybersécurité, nous avons réalisé que nos mails de relance trop « polissés » ne provoquaient aucun écho chez nos cibles – des DSI débordés, peu sensibles aux formules creuses. En ajustant le ton pour adopter un discours plus direct, plus « tech », les résultats ont grimpé de +40% en taux de réponse.
Morale de l’histoire : ne copiez-collez pas bêtement des modèles. Lisez entre les lignes de votre interlocuteur. Si vous ciblez le secteur public, optez pour un ton plus formel. Pour une start-up du digital ? Curiosité, énergie et concision.
Quand et combien de fois relancer ? La bonne fréquence
On me pose souvent la question : combien de fois faut-il relancer avant d’abandonner ?
Ma réponse : trois à quatre tentatives intelligentes, espacées de plusieurs jours (voire une dizaine de jours pour certaines). Après cela, si aucune réponse n’arrive, soit votre message ne crée pas d’intérêt, soit le timing est mauvais. Inutile d’insister davantage.
Utilisez un outil de suivi d’emails (comme Lemlist, Woodpecker ou Hubspot CRM) pour visualiser les ouvertures et clicks. Cela vous permettra d’ajuster vos relances en fonction du comportement du prospect. Il m’est souvent arrivé de réengager un contact 3 mois plus tard… parce qu’il avait rouvert son mail initial entre-temps.
Un détail qui change tout : soignez vos objets d’e-mail
N’oubliez jamais : votre objet est le premier filtre. Si personne ne clique, personne ne lit. Testez différentes approches : interrogations, données chiffrées, allusions directes. Évitez les objets mous du type « relance mail numéro 2 »… rien de tel pour finir en corbeille.
Quelques exemples efficaces :
- Votre avis m’intéresse sur [sujet lié au prospect]
- Une idée pour [nom de l’entreprise ciblée]
- Est-ce le bon moment pour parler de [problématique ciblée] ?
Encore une fois, testez et analysez. Inutile de deviner ce qui fonctionne, les KPI vous le diront.
Dernier conseil : mettez de l’humain dans vos relances
Nous vivons une époque où chacun reçoit des dizaines de mails par jour. Soyez celui ou celle qui sort du lot. Pas en criant plus fort, mais en communiquant avec authenticité.
Par exemple ? N’hésitez pas à faire référence à un événement actuel dans l’entreprise du prospect (levée de fonds, nouveau produit, recrutement…). Montrez que vous savez à qui vous vous adressez. C’est le meilleur moyen d’avoir un retour.
En résumé : les relances ne sont ni une corvée, ni un acte désespéré. Ce sont de véritables leviers de business, à condition de savoir les manier avec tact, précision et un brin d’audace.
Et vous, quelle est la relance qui a généré votre meilleur résultat ?